E-commerce et RSE, ou comment concilier croissance et durabilité

Le e-commerce s’est imposé durant la crise sanitaire comme un canal incontournable pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou secteur d’activité. En 2020, les ventes sur Internet ont atteint 112 milliards d’euros, soit une croissance de 8,5% par rapport à 2019. En outre, les Français n’ont jamais été aussi nombreux à commander en ligne avec près de 42 millions de cyberacheteurs, ce qui représente une augmentation de 1,5 million en un an (Fevad, 2021). Si 2020 a bousculé les prévisions e-commerce, 2021 a été synonyme de stabilisation de l’activité et de fidélisation des habitudes d’achats. De fait, les ventes sur internet ont dépassé les 129 milliards d’euros et plus de 150 000 nouveaux acheteurs en ligne ont été dénombrés en 2021 (Fevad, 2022).

En parallèle, les inquiétudes sur les conséquences néfastes de l’e-commerce se sont amplifiées. D’une part, les consommateurs, de plus en plus conscients de l’impact de leurs achats en ligne sur l’environnement et la société, favorisent les entreprises faisant preuve de responsabilité en proposant des alternatives durables. D’autre part, la RSE est considérée comme une priorité pour 90% des sites e-commerce qui augmentent sans cesse leurs investissements dans ce domaine (LSA/Fevad, 2021) ; en témoigne la Charte pour la réduction de l’impact environnemental du commerce en ligne signée en 2021 et réalisée de concert entre des grands acteurs du e-commerce (Cdiscount, eBay, Fnac Darty ou encore La Redoute) et la Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) sous l’égide de l’Etat.

C’est ainsi que les initiatives en faveur de la responsabilité sociétale des entreprises se multiplient en ligne afin de consommer de manière plus raisonnée.  Désormais, la RSE se retrouve sur l’ensemble de la chaine de valeur : de la fabrication du produit (traçabilité), à la commercialisation (paiement, donations) en passant par la préparation de commande (packaging réutilisable), la livraison (livraison verte) et enfin la seconde vie (économie circulaire). Retour sur 5 façons de concilier e-commerce et RSE.

La traçabilité du produit

Adone Conseil maintient son très bon score de 98/100 à l’index égalité femmes-hommes

Jour-J pour beaucoup d’entreprises, le 1er mars est la date à laquelle les structures de plus de 50 salariés doivent publier leur score à l’index égalité femme-homme. Chez Adone, c’est avec joie que nous vous annonçons que pour la 2ème année consécutive nous obtenons un score de 98/100 ! 🎉 Cette excellente note nous place parmi les meilleurs acteurs sur le secteur du conseil et récompense notre politique RH forte en matière de parité,  pour que femmes et hommes aient les mêmes opportunités de rémunération et d’évolution professionnelle au sein du cabinet.

 

Le détail des notes obtenues par Adone Conseil
Cette infographie met en évidence les points obtenus en fonction des : écarts de salaire, les augmentations, les promotions, les salaires, la maternité et les hautes rémunérations en 2021/2022.

 

Mais concrètement, comment tout ça est calculé ?

Depuis 2019, l’Etat mesure dans l’ensemble des entreprises françaises l’égalité entre les femmes et les hommes. Pour ce faire, il a mis en place un indicateur qui repose sur un  système de points avec un maximum à atteindre de 100.
Cet index étudie cinq critères en matière de rémunération et de carrière :

  • Indicateur n°1 : Ecart de salaire entre les femmes et les hommes (40 points)
  • Indicateur n°2 : Egalité en matière d’augmentation (20 points)
  • Indicateur n°3 : Egalité en matière de promotion (15 points)
  • Indicateur n°4 : Evolution salariale des femmes ayant été en congé maternité (15 points)
  • Indicateur n°5 : Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes au niveau des 10 plus hautes rémunérations (10 points)

Suite au calcul de cet index, les entreprises doivent rendre leur note publique. Pour être considérée comme une entreprise vigilante sur le sujet de l’égalité professionnelle, il faut obtenir un score minimum de 75 sur 100.

Nous continuons d’agir pour obtenir le résultat maximal de 100/100 !

Vous souhaitez rejoindre une entreprise qui se soucie (vraiment ;)) du bien-être de ses collaborateurs ?

Certifications, normes ou labels écoresponsables : de quoi parle-t-on dans le monde des textiles ?

En octobre dernier, Adone vous partageait un article sur les certifications, normes et labels dans le monde de la cosmétique (consultable ici). Mais dans un marché mondialisé, les acteurs de l’industrie textile ne font pas exception : eux aussi sont sujets aux réglementations des pays depuis lesquels ils importent, ou vers lesquels ils exportent. Chaque pays ou zone d’échange ayant ses propres règles, il s’agit d’une problématique complexe pour les fabricants : respect des règles en matière d’étiquetage, limitation voire interdiction des produits chimiques dans les produits, recyclabilité… 

 

Adone vous propose donc de revenir sur les règles, normes et labels du monde du textile, et de vous permettre de savoir sur lesquels miser pour agir pour le climat, limiter les déchets et respecter des normes sociales sur toute votre chaine de production. 

1. Un cadre réglementaire variable selon les pays

Sur un marché textile mondialisé, les évolutions législatives constantes forcent les producteurs comme les distributeurs à continuellement faire évoluer l’étiquetage comme la composition des produits. Quels sont les principaux changements observés en la matière ? 

 

Aux USA tout d’abord, la FTC (Federal Trade Commission) a modifié en 2020 une partie de la réglementation sur l’étiquetage textile pour aider les fabricants, les importateurs et les détaillants à développer des étiquettes répondant aux exigences de plusieurs pays. 

 

En Chine ensuite, le Comité Technique National de l’Administration de la Normalisation pour les Vêtements (NTCGSAC) publie les normes obligatoires imposées à l’industrie textile. Ces règles s’appliquent aux textiles commercialisés en Chine, qu’ils soient fabriqués sur place ou importés. 

 

Autre exemple avec le Japon, qui, bien qu’il n’existe pas de réglementation dédiée au prêt-à-porter, doit se conformer à la convention Household Goods Quality Labeling Law concernant l’étiquetage. Les taxes sur les textiles importés au Japon prennent en compte de la composition et de la qualité du produit. 

 

La Directive UE 1007/2011 définie quant à elle les règles d’étiquetage des produits textiles (4) au niveau européen. Depuis les années 2000, l’Union Européenne alimente un cadre réglementaire rigoureux. La réglementation REACH, apparu en 2007 (règlement 1907/2006), permet de limiter l’utilisation de substances toxiques dans l’industrie en général, bien que cela n’empêche pas les scandales sanitaires d’éclater. A l’instar de celui des cuirs pulvérisés au DMF (diméthylfumarate), un antifongique irritant qui avait causé en 2008 des hospitalisations de consommateurs (qui étaient entrés en contact avec des peaux contaminées sur des chaussures, des canapés et des vêtements pour enfants). (5) (6). 

 

De nouvelles interdictions ont ainsi été prononcées et la réglementation est mise à jour régulièrement. Aujourd’hui, déjà plus de 20 000 substances chimiques sont connues et régulées (7), comme le bisphénol ou le chrome, dont les teneurs sont surveillées dans les articles de mode en cuir par exemple (8)(9). La réglementation européenne évoluera encore, avec notamment une application de REACH et de l’Ecolabel européen pour tous les textiles dans un avenir proche (7bis) 

 

Enfin, localement, la France est également motrice dans la démarche écoresponsable du secteur textile : la loi AGEC (à laquelle Adone a consacré un article accessible juste ici) prévoit un meilleur encadrement de la publicité, de la production et des produits commercialisés en France de manière générale. Depuis février 2020, les acteurs du textile sont encouragés à (10) : 

  1. Sortir du plastique jetable 
  2. Informer de façon claire, factuelle et intègre le consommateur 
  3. Favoriser le réemploi et l’économie circulaire 
  4. Agir contre l’obsolescence programmée 
  5. Optimiser le ratio production conforme/consommation de ressources 

2. Quelques normes

Les normes dans l’industrie textile peuvent concerner l’ensemble des produits textiles, ou bien seulement certaines catégories de produits. Elles sont très nombreuses, par exemple plus de 670 normes s’appliquent en France sur le domaine textile.  

 

Pour citer quelques exemples de norme rencontrées sur notre marché : 

  • La norme ISO 14001, qui concerne toute organisation, à l’échelle mondiale, s’applique également dans le secteur textile. Il s’agit une norme qui mesure la performance énergétique d’une production, et garantit que le producteur tend à limiter l’impact environnemental de ses processus de fabrication. Et tout cela en adoptant une vision systémique : c’est le système de production tout entier qui est étudié, et non simplement une partie.  
  • En Europe, pour harmoniser le système de taille, la norme facultative EN13402 existe, bien qu’elle ne soit pas obligatoire (12). 
  • La norme française EN 14682 s’attache à ce que tous les vêtements pour enfants de moins de 14 ans évitent le risque de coincement accidentel par des cordons (11). 
  • La norme française EN 14878:2007 veille quant à elle à ce que les vêtements de nuit pour enfants ne présentent pas de risques d’inflammabilité.  

3. … Et de nombreux labels ! 

De nombreux acteurs (ONG, association, instituts de recherche…) établissent des labels qui garantissent de manière indépendante et contrôlée le respect du cycle de vie responsable du produit textile ou au moins d’une partie de ses composants.  

Voici ci-dessous plusieurs illustrations de label textiles : 

 

 

LABELS OEKO-TEX 

Concernant les tissus, linges de maison, mobiliers textiles… les labels d’Oeko-Tex sont proposés par une association allemande qui possède 17 instituts de recherche en Europe et au Japon. Afin d’être certifié, il faut réaliser des tests sur les composants du produit (cuirs, fils, boutons, garnissage, doublures…), à la fois sur le site de production, et de façon aléatoire sur les produits en circulation sur le marché pour prouver la non-nocivité du produit. Les tests portent sur 300 substances, le pH, la qualité des couleurs… le label n’est valable qu’une seule année, en raison de la mise à jour continue des critères d’évaluation par rapport aux avancées scientifiques (13). 

Exemples : 

  • Leather Standard by Oeko-Tex pour la non-nocivité du cuir 
  • STeP by Oeko-Tex pour qualifier les acteurs respectueux de l’environnement et des hommes 
  • OEKO-TEX Standard 100 

 

 

 

LABEL GRS 

Garantissant au minimum 20 % de produits recyclés dans les textiles contenant du coton et du polyester, le label GRS est également un gage de responsabilité sociale ! En effet, il s’attache à ce que le cycle de vie du produit soit tracé, que les conditions des travailleurs de chaque partie prenante soient conformes au droit international, et à certains standards tels que la liberté de syndicat ou la couverture santé. Il s’applique aux entreprises dans plus de 50 pays, et sur des activités telle que la couture, la filature, le tricotage, l’impression, le piquage, le tissage ou encore la teinture. Mais il s’applique également aux recycleurs et transformateurs de matières recyclées, comme les fabricants d’emballages notamment. Enfin, la réduction des déchets et la limitation de l’utilisation des ressources énergétiques figurent également au cœur des critères du label GRS. 

 

 

LABEL GOTS 

Le label GOTS a été créé en 2002 par la réunion de 4 membres américain, allemand, britannique et japonais (Organic Trade Association, Japan Organic Coton Association, International Association of Natural Textile Industry (UK) et JOCA (Japon). Il valorise un mode de production biologique et socialement responsable, en accord avec la législation européenne. Valable un an, le label GOTS garantit qu’au moins 70% du tissu est fabriqué à partir de fibres naturelles issues de l’agriculture biologique. Les conditions de culture, comme celle du coton, ne sont en revanche pas contrôlées.  

 

 

LABEL BLUEDESIGN 

BlueDesign est un label proposé par un organisme privé basé en Suisse, appartenant à la firme multinationale SGS, spécialisée depuis plusieurs décennies dans les services aux entreprises et la certification. Bien que lié à une activité à but lucratif, il a le mérite de promouvoir un système de management de l’impact social et environnemental sur l’ensemble de la chaine de valeur, et ce pour tous les départements d’une production, notamment dans l’industrie textile et manufacturière. Il adopte une démarche holistique de la RSE en ciblant et contrôlant la consommation d’eau et d’énergie, aux déchets, aux émissions de gaz à effet de serre, à l’exploitation des enfants, à la corruption dans la gouvernance, à la présence de substances toxiques dans les produits, etc… (15). 

 

 

LABEL LENZING ECOVERO 

Marque déposée du fabricant Autrichien Lenzing, l’ECOVERO est une fibre textile artificielle issue du bois. Avec un cahier des charges relativement long, ce label fait de sa viscose écologique un matériau à considérer lorsque l’on conçoit des vêtements éthiques. Le Lenzing Ecovero est biodégradable et issu uniquement de forêts éco-gérées. La fabrication de cette viscose durable réduit son impact environnemental et humain par rapport à une viscose classique bien plus polluante (17) (18). 

 

 

ECOLABEL EUROPEEN POUR LES TEXTILES 

En limitant la présence de substances dangereuses pour l’environnement et pour la santé, et en réduisant la pollution de l’air et de l’eau durant la production des fibres, obtenir l’Ecolabel européen pour l’industrie textile est une façon simple et fiable de concrétiser une partie de sa politique RSE. Sa certification est délivrée par l’AFNOR (16). 

A noter qu’il garantit également la résistance au rétrécissement durant les phases de lavage/séchage, ainsi que la résistance des couleurs à la transpiration, au lavage, au frottement et à l’exposition à la lumière. Un moyen efficace de s’assurer de la durabilité de nos vêtements, n’est-ce pas ? 

 

 

Cradle To Cradle est un label créé en 2010 pour les produits réutilisables non alimentaires. Ce label garantissant de bonnes conditions pour l’utilisation de matériaux, l’énergie, l’eau et la main-d’œuvre. On le retrouve sur un très grand nombre de produits et matériaux, dont le textile et les matériaux de construction. Le label est géré par le Cradle to Cradle Products Innovation Institute, ONG internationale et il applique des critères progressifs sur cinq niveaux : « basic », « bronze », « silver », « gold » et « platinum ». 

 

Les ambitions d’une production textile plus responsable font naître de plus en plus de réglementation nationales, européennes ou internationales avec la contrainte de la lisibilité des réglementations en vigueur, la pression sur les entreprises pour se mettre et se maintenir en conformité et pour l’harmonisation de ces multiples règles dans un marché mondialisé. 

Conclusion

Ainsi, les récentes et nombreuses évolutions législatives engendrent des cadres juridiques variables pour les acteurs du textile. Quelques normes existent pour encadrer les processus industriels et opérationnels, mais de nombreux labels sont à disposition des producteurs et distributeurs pour mesurer et réduire les impacts environnementaux de leurs produits. Alors que le cadre législatif français dans le textile est amené à grandement évoluer (entrée en vigueur des lois AGEC et Climat et Résilience en 2023), il est en tout cas plus que jamais nécessaire de maitriser les notions de normes, certifications, et labels. 

Adone Conseil vous accompagne dans vos démarches pour rendre vos activités alignées avec l’éco-responsabilité !